La science au service du "Rêve Africain"

Nana Diarra Dit Konté

webnana@caramail.com


http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol21no3/science1.jpg   http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol21no3/science3.jpg

 Le continent africain : la joie d'apprendre, une pénurie de ressources

A gauche, laboratoire de sciences à Nairobi, à droite étudiants zambiens

           

L'Afrique est un puits de découvertes sans fin avec sa faune et sa flore aussi variées qu'abondantes. Les industries pharmaceutiques et cosmétiques ne s'y sont pas trompées et axent une grande part de leurs recherches sur les plantes tropicales et leurs principes actifs. Ces acteurs prépondérants de la science moderne ont investit l'Afrique. Mais qu'elle part prend cette dernière dans l'élan de découverte? A ce jour, elle reste le plus souvent passive et observatrice.

            Aux côtés des élites politique et intellectuelle qui doivent nécessairement émerger en Afrique, de nouvelles forces scientifiques doivent se positionner. La compréhension du monde qui nous entoure et les solutions à de nombreux problèmes qui touchent les Africains résident dans la recherche scientifique. Si en Occident, les laboratoires sont souvent éloignés de la réalité, nous avons la possibilité sur le continent de développer une recherche à la vision intégrée prenant en compte son environnement et les besoins réels des populations.

            Une science par et pour les Africains qui s'intéresserait à nos maladies endémiques comme la malaria, qui développerait de nouvelles semences sans pour autant hypothéquer la biodiversité. Une science faite par les Africains pour le monde entier. Ainsi par exemple la création de laboratoires sur le continent pour exploiter les ressources de la pharmacopée traditionnelle permettrait de diffuser ses bienfaits qui profiteraient à toute l'humanité.


http://www.bbc.co.uk/worldservice/specials/images/1627_new_africa_ws/5161748_africa_science.jpg


            Un des principaux freins au développement de la recherche en Afrique est en effet le manque de perspectives sur le continent pour les jeunes diplômés en Sciences. Ils préféreront s'exiler en Occident plus à même de leurs offrir du travail. En plus de former des scientifiques compétents sur place, il faut créer les conditions nécessaires à leur épanouissement et donc créer des structures capables de les accueillir et équipées de façon adéquate. Cela demande un effort certain des autorités locales.

            Devant une telle demande, certains objecteront et parleront d'utopie quand l'Afrique peine  à simplement éduquer ses enfants. L'Afrique doit être ambitieuse et non plus chercher uniquement à se maintenir la tête hors de l'eau. Participer à l'effort scientifique est pour elle une opportunité de mieux se positionner sur l'échiquier mondial et  de répondre aux attentes de ses enfants. Les Africains qui pour une grande part ont gardé une spiritualité vivace sont capables d'apporter un regard différent sur la science actuelle et par là même plus de dynamisme dans un monde scientifique parfois trop cartésien.

            Il est à noter que déjà des scientifiques ont suivi le chemin que je décris plus haut. Ainsi des organismes de recherche comme les  instituts Pasteur ou Mérieux se développent en Afrique. Les centres de recherche universitaire collaborent avec leurs homologues américains ou européens et travaillent sur des problèmes de santé publique comme le paludisme ou le VIH-SIDA. Si ces initiatives sont à saluer et à encourager, il faut rester vigilant et s'assurer que les chercheurs, sur le terrain ne deviennent pas de simple sous traitants comme c'est trop souvent le cas dans la coopération Nord-Sud. Des initiatives comme Next Einstein sont aussi à mettre en avant car elles visent à créer les conditions nécessaires à l'émergence, en Afrique, de scientifiques de haut niveau.

           

Étudiante en biologie, voilà mon rêve africain. Ce n'est pas la science pour un prix Nobel, mais une science qui apporterait la paix et le bien-être à chacun. Une Science qui part les lumières de ses découvertes ferait reculer l'obscurantisme et le malheur

 

Nana Diarra Dit Konté

 

Pour en savoir plus

 

  1. Le projet de Neil Turok


http://blog.ted.com/hawkingmandelaturok.jpg

Neil Geoffrey Turok est un cosmologiste d'origine sud-africaine né en 1958 à Johannesburg . Il est actuellement en poste à l'université de Cambridge (Angleterre). On le voit ici debout derrière le fauteuil de Steve Hawking et en présence de Nelson Mandela

Sa grande ambition est d'aider l'Afrique à se doter d'outils modernes de recherche scientifique, et il a créé pour cela L'Institut Africain des Sciences Mathématiques

http://www.aims.ac.za/enfrancais/

 

 

2. La fracture scientifique en Afrique


Présentation Powerpoint de M. Bonaventure MVE-ONDO, ancien directeur du Bureau Afrique de Ouest de Agence Universitaire de la Francophonie à Dakar.

www.aristote.asso.fr/Presentations/Aristote/AG2005/P/Mve-Ondo/Slides/Presentation.pdf

M. Bonaventure MVE-ONDO






29/09/2008
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 159 autres membres