Assainir le fleuve Nairobi
Un projet du Festival International pour
Par Geoffrey Gichuki, FPU-Afrique
| Le Nairobi passe pour être un facteur d'unification dans la province du Nairobi. Il traverse et dessert toutes les circonscriptions. Hélas, la pauvreté, l'ignorance, et une mauvaise gestion générale ont fait du cours d'eau, jadis fierté de Nairobi, une verrue. Toutes sortes de débris nocifs pour l'environnement jonchent son cours et les collectivités bordant le fleuve y jettent leurs eaux usagées non traitées. Le réseau du Nairobi touche tous les taudis mal famés de la capitale. L'idée d'assainir ce fleuve a été retenue comme un des moyens les plus efficaces de donner une portée sociale au Festival international pour la paix du 29 au 31 août. Le programme des Nations unies pour l'environnement en fait aussi une priorité. |
On décida de concentrer la mobilisation sur huit circonscriptions : Dagoretti, Kamukunj, Starehe, Kasarani, Langata, Embakasi, et Makadara. Chaque membre du comité put générer un soutien parmi ses réseaux. Autres pôles de mobilisation : les établissements scolaires, les églises et les milieux d'affaires dans les zones de nettoyage et autour. Des courriers et des appels téléphoniques visèrent les bureaux dont la participation était essentielle. L'administration de la ville, 3la police administrative du bureau du président, et les ministères furent aussi contactés. Des dignitaires furent invités pour le lancement des activités à 8 heures, le travail étant prévu pour durer jusque vers 13 heures 30.
La journée s'annonçait belle et chaude. Les gens se sont massés dès 7 heures du matin, prêts à commencer le nettoyage. Il y avait des groupes de jeunes, des groupes de femmes, des églises, des entreprises et le public général. A leur arrivée, on leur distribuait des outils, des gants et du matériel de nettoyage. Sans oublier les T-shirts avec le logo du Festival international pour la paix. Même les gardiens de parking se sont enthousiasmés pour le projet et se sont joints à la foule des gens alors que le nettoyage progressait.
Ce dernier a ciblé trois emplacements de la ville le long du Nairobi. La division du travail a facilité la tâche et l'a rendue plus efficace. Tandis que certains retiraient les obstacles divers, d'autres dégageaient les berges du fleuve. Davantage de gens encore acheminaient les débris vers des points de ramassage. Mis en sacs, ils étaient ensuite chargés sur des camions-poubelles mis à disposition par le conseil municipal. Des centaines de pousses d'arbres ont en outre été plantées le long des berges du fleuve pour empêcher l'érosion.
La musique des haut-parleurs attirait les badauds pour les associer au nettoyage. Le maître de cérémonies faisait des blagues pour distraire la foule de gens affairés à leurs tâches. Tout le monde était d'humeur joviale.
Partenaires clés
Le Conseil municipal de Nairobi et le Ministère de l'Environnement ont été très coopératifs. Le maire était représenté et son bureau a fourni des milliers d'outils de nettoyage, deux bulldozers, et un camion poubelle pour servir ce jour là. La police a assuré la sécurité tout au long de la journée.
Un autre partenaire zélé est l'Association Sportive des Jeunes de Mathare (MYSA), qui a fourni des outils et d'autres équipements, notamment 300 brouettes. MYSA est une organisation communautaire qui rassemble des milliers de résidents du bidonville de Mathare pour trouver des solutions créatives aux problèmes de la vie réelle. Ils ont plusieurs activités qui s'adressent aux jeunes : sports, nettoyage, éducation, réhabilitation, et formation professionnelle.
Les anciens combattants kenyans pour la paix, une organisation qui s'est constituée après les combats inter-ethniques qui ont secoué le Kenya au début de cette année, est un partenaire du Festival international pour la paix. Ces hommes et femmes qui servaient auparavant dans les forces armées travaillent ensemble pour éduquer et aider les communautés meurtries à surmonter les ravages laissés par ces derniers mois. Ils ont fourni 300 personnes pour le nettoyage.